Photographe liégeois bien
connu, Jean-Louis Massart a exploré, durant trente années
de carrière professionnelle, toutes les facettes d’un
métier bien exigeant : presse, photographie alimentaire,
industrielle et publicitaire, reportage, portrait.
Bien plus qu’un artisan rompu à tous les exercices
de l’image sensible, il est aussi et surtout un artiste
à part entière, qui maîtrise aussi bien les
techniques, que l’approche esthétique de ses sujets.
Parmi eux, le nu féminin est assurément celui de
toutes ses préoccupations et préférences,
aussi bien en noir et blanc qu’en couleur.
Ses multiples expositions l’ont mené de Redu à
Bamako, en passant par Arles, Venise ou Rome (1er prix en 2000).
Dans la série « Couleur nuit », dédiée
à la peinture sur corps, le corps de la femme se voit transfiguré
en tableau vivant.
Avec la série « Mise en boîte », il met
en présence deux corps, soit en harmonie, soit en dualité,
dans un emboîtement oblong qui oblige formes et volumes
à épouser son propre espace. Cette série
au nom résolument ambigu illustre sa pleine maîtrise
de la lumière.
Plus récente, la « Symphonie pour un corps d’ébène
» est venue, comme une apothéose, couronner des années
de travail et de recherches. Nous participons ici à une
fête multiple : celle du dépouillement, de l’éclairage
unique, du cadrage serré et décentré, du
modèle seul, laissé à ses propres pulsions
instinctives. On y découvre aussi un jeu subtil sur deux
couleurs : le rouge et le noir, le noir et le blanc. Ces couleurs
ont la profondeur des laques et encres de Chine. Nous sommes invités
en Afrique, pour un rituel où la chair devient matière
rayonnante, livrant ses textures et ses formes comme des lieux
magiques et sublimés.
Expo à la Pommerage du 21 au 29 avril 2001.