Milo
Dardenne est un anarchiste particulier, sorte d’enfant prodigue
et bourlingueur, toujours à l’écoute d’une
jeunesse montmartoise, débordante de tendresse. Ce «
voltigeur de l’anarchie » selon Félix Fénéon,
est passé maître dans l’expressionnisme.
« Dardenne – avec un nom comme ça, que
vouliez-vous qu’il fît ? – débusque l’inconnu,
notre monde oublié, les inconnus qui font l’immense
majorité active du monde : paysans et joueurs de cartes,
débardeurs et bûcherons, arracheurs de patates ou
ménagères, tendres vieux et vieilles qui ont tout
vécu, mais pas tout dit. Milo Dardenne nous les «
rend » dans une fierté heureuse et belle, pourrait-on
dire, comme le destin qui a forgé toutes ces femmes et
ces hommes dans leurs amours secrets comme dans leur hallucinante
vérité. Un braconnier des arts et de la vie, mais
un conteur philosophique aussi, car il y a plus de philosophie
dans ses tableaux que dans beaucoup de savants livres... Un artiste,
il serait plus juste de dire un homme, qui chérit le monde
jusque dans ses terres, dont les tableaux participent à
la mémoire du monde mais sont une valeur ajoutée
à cette histoire... » (Bruno Drouguet)
Milo Dardenne évoque donc le paysage ardennais à
travers la vie quotidienne de ses personnages, rudes et laborieux.
Ses oeuvres se retrouvent dans de multiples collections, dont
celles des Provinces de Namur et du Luxembourg.
Expo
à la Pommerage du 27 octobre au 11 novembre 2001.