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Bosmans, André
 
 

Pouvait-on imaginer meilleure destinée que celle d’André Bosmans pour immortaliser sur toile les paysages ardennais et les scènes de la vie au village telle qu’elle était il y a peu de temps encore, mais se métamorphose hélas tout doucement dans ce nivellement omniprésent qui caractérise la vie en ce début de siècle ?
Les oeuvres d’André Bosmans ont pour titres « Après la tempête », « La maison de Julien », « Brume en Fagne », « Le grand feu », « L’heure du bréviaire » ou « La nuit de Noël »… Ce sont d’émouvants hommages rendus à l’Ardenne profonde (l’artiste nous vient de Vaux-Chavanne, non loin de la Baraque Fraiture), mais aussi, au travers de compositions qui évoquent à la fois Ensor et Fellini, un superbe panégyrique dédié à ses autochtones, teinte çà et là d’une pointe d’humour, jamais corrosif...
« …vous êtes l’Arthur Masson de la peinture ! », s’exclamait un visiteur à la Pommerage. Trignolles avait fait place à Vaux-Chavanne et ses environs, mais on ne pouvait sans doute imaginer meilleure comparaison au vu des toiles où tendresse et gouaillerie se côtoient, sans jamais atteindre l’excès.
Les grands peintres de l’Ardenne ne sont pas nombreux, et on peut sans conteste ranger un André Bosmans aux côtés d’un Albert Rathy, d’une Marie Howet ou d’un Richard Heintz. La Fondation Roi Baudouin ne s’est d’ailleurs pas trompée en faisant l’acquisition de plusieurs toiles, léguées au musée « En Piconrue » de Bastogne.
Ce qu’en pense la critique :
« André Bosmans se définit comme peintre-paysan. Ardennais de souche, il exprime une réalité vécue, plus que ressentie. Ses personnages portent la trace de l’instinct paysan, habile à lire la nature, à interpréter les jeux sans cesse changeants de la lumière et des éléments comme autant de messages, d’avertissements. Doté d’un métier sûr (il suivit des cours à la Grande Chaumière), il confère à ses descriptions, toujours saisies sur le motif, une sorte de réalisme très libre, exprimant à la fois le temps (atmosphérique) et le temps-durée (p.ex. des nuées s’amoncelant, annonciatrices d’orage » (Lucien De Meyer)
« Il règne un peu dans sa peinture un climat de Mare au Diable avec des souvenirs de masques ensoriens » (Paul Caso)
« André Bosmans est peintre et agriculteur. Ce n’est pas un artiste du dimanche, mais un artiste de l’hiver, lorsque la vie des champs est en veilleuse. Alors, André Bosmans met sur toile les souvenirs de ses rencontres et les images de ses rêveries… Peintre expressionniste qui entend traduire sans mièvreries les spectacles qui l’ont touché ou les pensées – parfois inattendues – qui l’ont assailli, André Bosmans atteint, au-delà de l’évidente naïveté de sa démarche, une sorte de philosophie à la fois amère et cocasse, où caricature et drame humain se retrouvent (comme dans la réalité) étrangement liés. » (Stéphane Rey)

 
« La sortie des ouailles » (1992) Bosmans André ©
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