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Lange, Didier
 
 

Didier Lange est né en 1958 dans la région parisienne. Est-ce l’hérédité ou l’exemple familial (un grand-père peintre, dessinateur et mosaïste ; un cousin illustrateur de livres pour enfants) qui lui donne très vite l’envie de retranscrire tout ce qui l’entoure, de raconter des histoires avec crayons et pinceaux ? le fameux « tout petit déjà... ! ».
Il étudie d’abord pendant deux ans le graphisme, le maquettisme et l’illustration à l’Ecole Froment à Paris, dans le quartier Bastille. Il passe ensuite trois ans (presque !) dans le beau cadre de l’Ecole Normale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (ENSBA) en section dessin.
Dès sa sortie (volontaire ! comme il se plaît à le souligner) de cette « vénérable institution », son activité professionnelle marque déjà son attirance pour les expériences variées : illustration, graphisme, affiche culturelle (jazz, théâtre, danse, ...), diaporama, décor de théâtre, bande dessinée.
Installé depuis la fin des années quatre-vingt à Bruxelles, il a de très nombreuses expositions à son actif. Il réalise également de nombreux travaux d’illustration, la plupart du temps en linogravure, pour divers journaux et magazines (Le Soir, The Bulletin, Passport, La Libre Essentielle...) et éditions (Grama , Duculot, Casterman, Syros, Hazan, Gallimard).
Nous citons ici le petit texte de présentation de son exposition « Scènes de Vie » à la Pommerage en juin 1999 :
L’homme et son environnement comme sujet central de ma création. Evoquer sa présence émotionnelle en des lieux privés ou publics, figurer l’âme humaine dans des situations du quotidien. Parler de ces sentiments qui nous sont à tous communs : sentiments amoureux, partage, espoir, émotion de la rencontre, questionnement existentiel, mémoire, solitude, attente ! Emotion liée aux lieux et aux objets. Parler de ce flottement entre les choses du passé et celles à venir, comme des « arrêts sur image » d’un moment furtif dont subsiste un souvenir émotionnel. Rendre palpables ces états d’être en utilisant des jeux de peintures contrastés où l’ombre et la lumière ne sont plus seulement des éléments esthétiques et graphiques, mais deviennent un « langage » qui accentue le propos.
Outre ce jeu sur la lumière est apparu dans mon travail l’envie de jouer sur l’altération de la matière en essuyant, grattant, rayant la peinture, conduit en cela par le désir de rendre l’image plus intemporelle et « poétique ». Se pose là aussi la question du peintre face au temps qui passe sur lui, sur sa création et sur leur devenir ! Chaque tableau n’est pas un « but en soi » mais représente un pas plus ou moins grand d’un cheminement créatif à étapes qui n’a pas de fin.

Expo à la Pommerage du 5 au 20 juin 1999.

 
 
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