C’est
en surfant sur le net que nous avons eu, en novembre dernier,
un véritable coup de cœur pour Denis Blondel (http://perso.libertysurf.fr/blondel).
Notre bonheur fut complet lorsque ce dernier accepta, d’emblée,
notre invitation à venir présenter ses œuvres
aux cimaises de la Pommerage. Denis Blondel est Né à
Harfleur (Le Havre) en 1957, et réside aujourd’hui
encore dans sa Normandie natale.
Complètement autodidacte, il a d’abord été
attiré par la peinture hyperréaliste et la bande
dessinée, et pratique aujourd’hui une peinture on
ne peut plus personnelle, gestuelle et spontanée. Sa palette
est réduite : les ocres et les gris dominent, ponctués
ça et là par d’audacieuses touches d’un
bleu profond comme l’océan. Terre et eau sont donc
ainsi réunies pour capter les émotions de l’artiste,
qui couvent en lui comme un grand feu et donnent vie à
l’œuvre. Les sujets de prédilection de Denis
Blondel sont le corps humain et, depuis peu, des natures (plus
vivantes que mortes en réalité) sont venues élargir
l’univers de l’artiste
Le travail est axé sur le collage de matières :
sable, épices de cuisine, pigments, papier marouflé,
, collants de femmes…sur une base d’acrylique, de
pastels, encres et brou de noix.
Cette technique apporte plus de profondeur aux compositions, en
particulier pour le corps féminin dont l'artiste tente
de saisir émotions et expressions dans diverses poses et
attitudes : corps replié sur lui-même, incliné,
accoudé, allongé... Les toiles sont d’abord
travaillées à l’horizontal pour recevoir les
différentes matières, et après séchage
vient le dessin.
« Te tourner le dos », « Tu dis rien ? »,
« Des hauts et des bas », « Le divan »,
« penser à rien », « Avoir des bleus
», … Autant de titres qui ne viennent que confirmer
les sentiments qui collent aux œuvres, au physique comme
au figuré. « Nature morte aux coquelicotes de retour
dans les champs », « Nature morte aux 4 citrons non
traités après récolte », « Nature
morte à rien »…Autant de titres également,
teintés d’humour voire d’ironie, qui accentuent
encore cette vie sous-jacente et qui rendent ces « natures
mortes » si différentes de ce que d’autres
nous montrent généralement. Denis Blondel serait-il
en train de tourner en dérision le discours théâtral
que l’on tient devant les œuvres dans certains milieux
« branchés » ?
Expo
« Natures vivantes et mortes » à la Pommerage
du 28 septembre au 6 octobre 2000.