Né à Ypres en 1947, Samuël Verbiese a longtemps travaillé en autodidacte avant de se lancer dans une série de formations qui ont sensiblement élargi ses horizons techniques. Après avoir bénéficié informellement de la maîtrise du dessin de son ami l’architecte Constant Kremer en compagnie duquel on le voit toujours apprécier les séances de pose dans les ateliers de la capitale, il est entré dans le réseau des académies. A l’Académie de Watermael-Boitsfort il a étudié le modèle vivant durant six ans chez Peter Schuppisser (mine de plomb, fusain et acryl) et fréquente actuellement la classe d’art monumental et public chez Stephan Balleux (huile notamment). Gérald Dederen l’y dirige chez Lucie Sentjens à l’Académie d’Ixelles, où il suit pendant six ans les cours de sculpture et de croquis, et pendant deux ans l’enseignement de dessin de nu chez Nicolas Kozakis. A la RHoK à Etterbeek, il étudie actuellement la lithographie chez Rudolf Broulim. Au cours des années et des opportunités, ces différentes formations se complètent de stages et de visites d’ateliers comme élève libre, notamment à l’Académie Royale de Bruxelles (nu, portrait, lithographie et gravure), à Marrakech (fusain, pastel, terre), à l’académie Constantin Meunier à Etterbeek (nu) et à la RHoK (croquis de nu, peinture). Parallèlement, il continue à expérimenter certaines techniques en autodidacte, l’infographie notamment. Depuis peu, il se consacre pleinement à sa carrière artistique, participe régulièrement à des expositions collectives et organise des expositions individuelles en Belgique et à l’étranger. Ce qu’en dit la critique (extrait de l’ouvrage « Artistes et Galeries » – 5ème édition) :
« Samüel Verbiese fait partie de ces artistes que le besoin de créer submerge totalement. Au fil de ses nombreuses formations, il a exploré des techniques diverses qui ont, chaque fois, laissé une empreinte durable dans sa manière de travailler. Son art est constitué de strates qui s’interpénètrent et lui font aborder un même sujet de multiples manières. Lorsqu’il s’attarde aux portraits, il recherche la ressemblance. Mine de plomb, fusain, lavis, acrylique, terre ou bronze se prêtent ainsi à une observation minutieuse des traits et de la psychologie du modèle. Ses portraits sont saisissants de vérité et apparaissent terriblement vivants. Les représentations humaines sont d’une veine plus expressionniste. Le corps se plie à d’infinies variations d’attitudes, de mouvements et d’expressions sans que l’artiste tombe dans une vision acrobatique du nu. Il s’agit bien plus d’une exploration des potentialités expressives du corps et de sa malléabilité formelle. Enfin, en tant qu’ingénieur et passionné d’architecture, Samüel Verbiese affectionne tout particulièrement les constructions géométriques et topologiques, ses « tangramoïdes », nœuds et labyrinthes notamment. Sensible aux dangers qui menacent l’homme et la planète, l’artiste délivre des messages à qui veut bien les entendre. Son art progresse aussi à force d’interrogations et, dans une certaine mesure, de hasards.
Samüel Verbiese est épris de liberté, il pratique volontiers une auto dérision, il est continuellement invité aux transgressions sous toutes les formes (comme facteurs de progrès), il ne s’embarrasse que fort peu des lois ( ?) et modes de l’art contemporain qu’il pratique à sa manière en prenant plaisir à conduire ses cheminements en n’en faisant qu’à sa tête ».

Expositions à la Pommerage du 30 novembre au 15 décembre 2002,  et du 4 au 26 juin 2005.