Michel Wautot est né en janvier 1941 à Bruxelles. C'est pendant ses humanités gréco-latines que naît sa passion de l'architecture et des arts. A la même époque il étrenne un chevalet portable et sa première boîte de couleurs à l'huile. Comme il le déclare volontiers lui-même, le résultat était consternant. Survint un ami de la famille qui peignait avec un réel bonheur. Après examen des deux toiles rescapées de la destruction générale, celui-ci proposa au jeune « artiste » de l'accompagner lorsqu'il peignait. Depuis lors les tubes de couleurs ne sont plus jamais restés au placard.
On pouvait croire que la suite de ses études se déroulerait à l'académie ou dans une école de ce genre... eh bien non, il se dirigea vers l'université et les études de droit.
Depuis maintenant plus de quarante ans son temps est partagé entre vie professionnelle, peinture, et voyages, principalement en Italie, à la découverte des villes et des sites anciens.
Devant les attaques subies par le patrimoine architectural et paysager, devant l'indolence ou l'indifférence des communes dans ce domaine, il décide de lutter contre cet état de choses.
Il se porte candidat à la commission communale d'aménagement du territoire (Rixensart), en devient vice-président puis président . Enfin en 1998 il fonde l'association Hommes et Patrimoine.

La peinture est chez Michel Wautot le résultat de deux grandes tendances familiales. Celle du côté maternel où l'on trouve architectes, ébénistes et orfèvres, celle du côté paternel où les larges paysages côtoient les forêts. Sa peinture est toujours construite et le paysage est son motif favori.
La peinture est pour lui un acte essentiel, elle lui permet de retrouver son chemin comme le fait l'étoile polaire pour le voyageur. Mais il ajoute : « Je ne me confère aucun talent et je suis subjugué par celui des autres, tant celui des artistes anciens que celui de nombreux artistes d'aujourd'hui. »
Passionné par la couleur, cette dernière constitue le fil conducteur de toutes ses ouvres. Sa manière a évolué au fil des années. Lors de ses premières expositions à Bruxelles et à La Haye, dans les années soixante, la touche est pointilliste, puis elle se fait plus large. Très vite le couteau devient son outil favori. Dans les années 1980 la peinture devient fluide et les pinceaux remplacent le couteau. Les dernières ouvres amorcent un retour à une peinture plus marquée.
De ces avatars le peintre dit : « Peindre est avant tout, pour moi, le plaisir et l'angoisse de partir à l'aventure, chaque fois que je dépose une toile ou un panneau sur mon chevalet, je ne pourrais être répétitif dans ma manière de faire ».
Depuis des années, à part deux participations aux Randonnées d'Artistes de Rixensart, où il habite, il n'expose plus. Ses tableaux font escale chez ses amis et ceux qui lui plaisent tant en Belgique qu'à l'étranger.

Exposition « rétrospective » à la Pommerage, du 4 au 19 octobre 2003.