Marie-José Geeraerts est née à Anvers en 1935.
De 1952 à 1955, elle étudie le dessin naturel et la décoration à l’Académie de Alost. En 1957, à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, et de 1970 à 1978, elle poursuit sa formation à la RHOK-Akademie de Woluwe-Saint-Lambert.
De 1987 à 1999, elle participe à divers « work-shops » et ateliers d’artistes renommés : C.Acmen, N.Beyst, F.Demulder, L.Leenders, R.Palmaerts, Th.Selen, P.Sentjens, X.Swolfs, Z.Szabo, J.Velthuis.
Sa carrière se voit auréolée de nombreuses distinctions, au nombre desquelles la Médaille d’Argent du Mérite Artistique Européen et le prix Talen (1999) ainsi que le prix Rowney de Papermill en 2001.
Son œuvre est à classer dans l’abstraction, le plus souvent lyrique. Certaines œuvres sont plus géométriquement construites, mais l’intention qui les inspire reste infiniment intuitive et sensuelle.
« Marie-José Geeraerts est passionnée de couleurs, et avec elle, la réalité s’estompe souvent de façon subtile pour donner place à un art semi-abstrait, plein de sensibilité et d’émotion. Les brumes des Fagnes, le ciel, les lacs, la mer, les déserts de sable et les mystères de la nature deviennent des œuvres structurées, émouvantes, un monde d’émotions visuelles. Avec la technique qu’elle maîtrise en finesse, elle crée une œuvre poétique et lumineuse où le geste reste toujours au service de l’émotion, d’une réalité ou d’une irréalité » (Jean Wilfart).
L’avis de « Mémoires » (www.art-mémoires.com) : « Emerveillements…Notre planète regorge de merveilles, pour qui garde l’œil et l’esprit ouverts à les capter. Marie-José Geeraerts possède, aiguisée, cette capacité à l’émerveillement qu’elle a à cœur de partager. Elle aime la vie, la nature quand elle déploie sa force ou les calmes mystèresde ses confins. Elle goûte ses déchaînements et ses frémissements. Notre terre est ainsi faite, de colères et de silences, de cataclysmes et de fleurs qui naissent. Le soleil d’Ushuaya a une clarté étonnante dans une atmosphère de commencement et de bout du monde, de partout et de nulle part.…Les aplats, des aquarelles ou des acryliques, sont sûrement posés, avec un don inné de la construction sans parfois exclure le hasard dans des effets qui sont ainsi spontannés mais toujours heureux…Cette riche et raffinée harmonie, chromatique et lumineuse à la fois, est d’ailleurs une constante de l’œuvre… Maîtrisant parfaitement sa technique qui ainsi reste au service du sentiment et de l’émotion, l’artiste s’émeut de symphonies fantastiques que joue notre univers. L’artiste n’a pas plus composé ce monde que quiconque d’entre nous : elle nous en donne une interprétation – comme un premier violon pénétré de sa partition – qui nous ravit et nous enrichit de ses infinies et subtiles variations. Mais sa sensibilité et son talent parviennent à « re-façonner » ce monde, à « re-composer » une nouvelle réalité, qui en plus nous laisse la liberté de la lecture : en cela son œuvre est, aussi, poésie ».

Exposition à la Pommerage du 25 septembre au 2 octobre 2004.